Filet de rouget barbet aux tomates confites, galette de riz et fèves fraîches
Nous pourrions passer des dizaines de fois devant cette auberge sans imaginer un seul instant, qu’il y a derrière ces murs, un chef peu médiatique mais au talent reconnu. Repéré par le guide Gault Millau qui le consacre Jeune Talent en 2010, Pierre Caillet est sacré Meilleur Ouvrier de France en 2011 et décroche sa première étoile Michelin en 2012. Une montée en puissance fulgurante qui récompense un chef pétri de créativité qui a dû batailler pour imposer un style avant-gardiste dans une région attachée à une cuisine traditionnelle. Au fil des années, il a écarté les plats roboratifs d’antan. Conséquence, il a perdu une partie de sa clientèle locale. Un parti pris qu’il ne regrette pas car de nouveaux gourmets sont venus à sa rencontre dans ce petit village sur la route de Fécamp. Ils découvrent un chef locavore qui s’appuie exclusivement sur des producteurs du département et sur son jardin, pour imaginer le contenu des assiettes. Même la moutarde est Normande ! Inlassable créateur, il renouvelle ses cartes régulièrement. Il y a des plats comme le pressé de foie gras, lotte fumée et déclinaison de céleris branche, le filet de rouget barbet aux tomates confites, galette de riz et fèves fraîches ou l’escabèche de langoustine, anneau de pâte sablée, fleur et petits légumes qui auraient pu devenir cultes mais Pierre Caillet est déjà passé à autre chose.
Le Bec au Cauchois. 22, rue André Fiquet. 76540 Valmont. Tél : 02 35 29 77 56. Menus : de 25 € (formule au déjeuner) à 75 €.
